Publié le 26/08/2024

Promouvoir l’expertise de l’Institut et du réseau des Missions Locales

À travers cette deuxième contribution, les membres du Conseil d’administration de l’Institut ont souhaité bénéficier de cet espace d’exposition pour promouvoir l’action de l’Institut, son rôle d’acteur de la participation des jeunes. Une contribution d’autant plus légitime au regard de la thématique de cette nouvelle édition « Comment la participation peut-elle accompagner les transitions de demain ? » et plus particulièrement son axe de discussion sur la transition démocratique, sujet étroitement lié aux travaux menés par l’Institut.

Par ailleurs, dans une optique de bénéficier de l’appui et de faire entendre l’expertise et l’expérience des professionnel·les du réseau sur ce sujet, les décideurs ont invité les Missions Locales de Toulouse et Haute-Garonne, les structures du territoire d’accueil, à s’associer à la candidature de l’Institut.

Organisées depuis 2017 par Décider Ensemble en collaboration avec d’autres collectivités territoriales, les Rencontres rassemblent plus de 1 000 participant·es pour une semaine d’échanges et de débats dans une nouvelle métropole à chaque édition. Elles visent à explorer les effets des outils et dispositifs participatifs, à mettre en commun les pratiques et à faire évoluer notre démocratie en débattant des grands défis de notre temps.

Un atelier pour vivre l’expérience de la participation

Pour construire cette candidature, différents temps de travail se sont mis en place entre l’Institut, les directions des structures et deux facilitatrices en intelligence collective. Des échanges qui ont permis d’évoquer différentes préoccupations (ne pas instrumentaliser les jeunes pendant la séquence, proposer une action qui leur soit dédiée…) et d’aboutir au sujet de la candidature de l’Institut à même de prendre en considération ces aspects :

« La non-participation, c’est ok ! L’injonction à participer quand on a d’autres urgences, comment réduire le décalage, comment résoudre ce paradoxe ? »

Sitôt ce thème de la non-participation posé, les acteurs ont opté pour un traitement sous la forme d’un atelier « Jeu de rôle », le plus à même de faire vivre aux participant·es des expériences de participation « subies et/ou choisies » dans la peau d’un jeune. Un nouveau groupe de travail, réunissant l’Institut, des professionnel·les de Missions Locales et des jeunes des structures, s’est mis en place pour concevoir les règles de l’atelier. Un travail qui a abouti à un jeu centré autour de 9 « persona » représentant des archétypes de jeunes placés dans différentes situations de participation pouvant être vécues par des jeunes citoyens et qui amènent leur lot d’interrogations auxquelles devront répondre les participant·es de l’atelier.

À ces situations, une urgence, pouvant remettre en question la participation, s’est présentée à chacun des persona (problématique de santé, empêchement professionnel,…).

Une construction collaborative entre jeunes et professionnel·les de Missions Locales

Une fois la candidature retenue, les acteurs se sont répartis en différents groupes de travail pour concevoir les éléments de leur atelier. À charge pour les jeunes de créer, en toute autonomie, les 9 persona et d’imaginer leur biographie, leurs projets, leurs aspirations et leurs craintes. Un travail de jeu de rôle qui fut très apprécié par les jeunes collaborateur·ices.

Les professionnel.les avaient la mission d’imaginer trois situations de participation crédibles (pouvant être rencontrées en Mission Locale, dans une association…). Des situations aux contours volontairement peu précis dont la plus-value pour le jeune n’est pas très aisée à définir pour les joueur·ses.

Enfin, les urgences des persona, dernière pièce du jeu, ont été élaborées par le collectif. Des binômes d’animation professionnelle/jeune ont été constitués pour assurer l’animation de l’atelier.

Un franc succès et une satisfaction de tous les acteurs

Signe de la curiosité du public des Rencontres pour la proposition de l’Institut et des Missions Locales de Toulouse et de Haute-Garonne, l’atelier, initialement prévu pour accueillir 25 participant·es, a finalement réuni 60 participant·es. Professionnel·les, élu.es et chercheur·es ont ainsi pu rencontrer Kimmy, Shunli et les 7 autres persona créés spécialement.

Pendant 2 heures, les 6 groupes de participant·es, avec l’appui des binômes d’animation, ont alterné des temps de réflexion individuelle et des échanges en collectif pour aboutir à la définition de différentes manières d’incarner les persona, de vivre la situation proposée, mais aussi d’identifier les freins à la participation.

À l’issue de ce jeu de rôle, de nombreux participant·es ont tenu à saluer la qualité de l’atelier et de son animation. Nombre d’entre eux ont également émis le souhait de le reproduire. Différentes discussions parallèles ont ainsi pris place entre participant·es, organisateurs et les jeunes animateur·rices, prolongeant un peu plus l’expérience.

Côté bilan, pour les jeunes animateur·ices, outre la satisfaction d’être allé·es au bout du projet et de voir leurs persona prendre vie, c’est avant tout l’implication des participant·es qui les a surpris. À l’image de Chloé, impressionnée « de voir des gens d’horizons aussi différents, être ouverts, se questionner, s’interroger » ou de Florine, surprise de voir que « les gens se mettaient autant dans la peau des persona ».

Un succès qui confirme pour l’Institut Bertrand Schwartz l’importance d’éprouver « ce que c’est que faire de la participation », de mettre en pratique ses propres réflexions théoriques et, plus important, de pouvoir s’inscrire dans la réalité aux côtés des professionnel·les et du public des Missions Locales.

Accéder aux visuels de l’atelier en cliquant ici

L’Institut Bertrand Schwartz, avec l’appui des Missions Locales de Toulouse, de Haute-Garonne et des jeunes qui ont bien voulu contribuer, mettront à votre disposition un « kit atelier clé en main » et/ou une méthodologie de co-construction de ce même atelier en licence Open Source sous CC-BY-SA. Les outils seront disponibles courant octobre.

Les collaborateur·rices : Chloé MALATRE (animatrice de l’atelier et jeune accompagnée à la Mission Locale de Toulouse), Darcé SAYA (animateur de l’atelier et volontaire en Service Civique à la Mission Locale de Toulouse), Estelle GALOP (animatrice de l’atelier et jeune accompagnée à la Mission Locale de Haute-Garonne), Florine LABROUSSE (animatrice de l’atelier et volontaire en Service Civique à la Mission Locale de Toulouse), Jonathan GALOP (animateur de l’atelier et jeune accompagné à la Mission Locale de Haute-Garonne), Tristan MICOUD (animateur de l’atelier et jeune accompagné à la Mission Locale de Haute-Garonne), Aurore MARROCCHELLA (co-animatrice et Conseillère Intensif et Collectif à la Mission Locale de Toulouse), Emma CASTAING-GIL (co-animatrice et Conseillère en Insertion Sociale et Professionnelle), Pierre CHANUT (facilitateur graphique), Sylwia WISZ (co-animatrice et facilitatrice en intelligence collective en appui à l’Institut Bertrand Schwartz), Valérie NORMAND (co-animatrice et facilitatrice en intelligence collective en appuie à l’Institut Bertrand Schwartz), Amel KOUZA (co-animatrice et Responsable de l’Institut Bertrand Schwartz), Ninon SZWED (co-animatrice et Chargée de projet participation de l’Institut Bertrand Schwartz). Au dernier rang à droite : Marc GODEFROY, président de l’institut Bertrand Schwartz et Maryvonne BOILEAU, vice-présidente de l’institut Bertrand Schwartz.

Retour