Publié le 16/10/2023

Cette étude a été réalisée par le cabinet d’études sociologiques Trajectoires Reflex qui a recueilli la parole de 2 100 jeunes de 16 à 18 ans concernés par l’obligation de formation. L’enjeu est de contribuer à mieux appréhender le phénomène du décrochage scolaire en identifiant les facteurs qui les ont conduits à interrompre leurs parcours. 

A partir de l’analyse des témoignages de jeunes accompagnés dans le cadre de l’obligation de formation par les Missions Locales et l’AFPA, des acteurs publics et associatifs ont dialogué sur les solutions et les adaptations indispensables pour mieux répondre aux besoins des jeunes.

Le débat, qui a réuni plus de 200 participants, a notamment porté sur la recherche d’une meilleure articulation des interventions de l’Éducation nationale et les acteurs de l’insertion des jeunes pour prévenir et lutter contre le décrochage scolaire. 

« Je sais pas trop ce qui aurait pu me faire rester… Peut-être que si j’avais eu deux parents comme les autres j’aurais eu moins de mal… »

Parole d’un jeune interrogé dans le cadre de l’étude

Trouver des solutions collectives pour « raccrocher les décrocheurs »

Cette conférence s’est ouverte avec différents temps d’introduction des parties prenantes de l’étude. Christine Le Nabour, députée d’Ille-et-Vilaine, membre de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée Nationale et Vice-présidente de l’Union nationale des Missions Locales, a ainsi tenu à rappeler l’intérêt qu’elle porte au sujet du décrochage scolaire et la nécessité de « continuer à travailler pour trouver des solutions adaptées à chaque jeune.« 

Thibault Guilluy, Haut-commissaire à l’emploi et l’engagement des Entreprises a également souligné l’importance pour les acteurs de travailler ensemble pour « trouver des solutions collectives, au service des usagers« .

Les représentants de l’UNML, Jean-Raymond Lépinay, vice-président de l’UNML et Ahmed El-Khadiri, délégué général de l’Union, ont salué le partenariat constructif avec la fondation AlphaOmega. Ils ont ensuite appuyé cette notion de « défi collectif » en mettant l’accent sur les actions pour prévenir le décrochage.

Cette séquence s’est ensuite achevée avec l’intervention de Elisabeth Elkrief, directrice générale de la Fondation AlphaOmega qui a introduit l’étude en partant de la définition du décrochage et des profils des jeunes décrocheurs.

La conférence a été accueillie par Christine Le Nabour, vice-présidente de l’Union nationale des Missions Locales et députée d’Ille-et-Vilaine, membre de la commission des Affaires sociales à l’Assemblée nationale, et co-organisée par la Fondation AlphaOmega et l’Union nationale des Missions Locales.

Le décrochage scolaire : un processus multifactoriel

Après ces propos introductifs, les pilotes de l’étude ont débuté la présentation des résultats. Parmi les principaux points à retenir :

  • Les résultats scolaires ne sont pas la première cause de rupture de parcours : 70% des jeunes interrogés déclarent qu’ils avaient des résultats bons ou moyens à l’école,
  • Le stress, un facteur majeur de décrochage scolaire : 69% des jeunes filles interrogées n’avaient pas le moral à l’école (50% pour les garçons),
  • Les mauvaises relations familiales impactent le moral des jeunes à l’école et leurs relations avec les autres élèves et les enseignants.
  • 61% des jeunes interrogés déclarent s’être orientés par défaut, cette orientation subie entraine un désintérêt du jeune pour sa formation et favorise le décrochage scolaire.

Ce temps de présentation a également été animé par la diffusion de témoignages des jeunes de la Mission Locale Ivry-Vitry qui reviennent sur leurs parcours.

Retrouver les autres témoignages sur la chaîne YouTube de la Fondation AlphaOmega

Mieux comprendre les causes du décrochage pour proposer de nouvelles solutions

Plusieurs temps de tables-rondes ont poursuivi cette conférence, trois d’entre elles sont revenues sur les trois causes de ruptures scolaires (Parentalité et développement de l’adolescent, Stress à l’école et l’orientation subie) et une dernière s’est intéressée aux expérimentations et aux nouvelles solutions développées pour répondre à ce problème.

Différents professionnels et acteurs du secteur (institutionnels, chercheurs, directeur d’établissement…) se sont ainsi succédé. Le réseau des Missions Locales a activement participé à ces temps d’échanges avec notamment la participation de Philippe Brousse, directeur de la Mission Locale de Paris, Marilène Dheygers, directrice de la Mission Locale de l’Aigle-Mortagne et Martin David-Brochen, vice-Président de l’UNML et Président de la Mission Locale Lille Avenirs.

Cette conférence s’est ensuite achevée avec la conclusion de Carole Grandjean, Ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnelle, qui a témoigné de sa volonté de lutter contre le décrochage scolaire et l’orientation subie.

Intervention des jeunes de la Mission Locale d’Ivry-Vitry au cours des tables-rondes

L’intégralité de la conférence sera accessible en ligne prochainement sur la chaine Youtube de la Fondation AlphaOmega.

Crédits photos : Fondation AlphaOmega

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