Publié le 29/06/2021

Quand et comment cette action a-t-elle été lancée ?

Le partenariat s’est monté avec la fondation Impala Avenir, fondation créée par un ancien dirigeant du secteur du numérique. La fondation a vocation à proposer des formations en direction des publics plus fragiles, notamment les publics de « Quartiers prioritaires Politique de la ville » (QPV). Impala Avenir est à l’initiative de la création des écoles «Les Plombiers du Numérique», qui font appel à des centres de formation dans chaque territoire pour proposer des formations courtes.

Le partenariat avec la Mission Locale s’est noué par le biais de l’organisme de formation Novea, spécialisé dans la formation aux métiers de la fibre optique, situé dans le Sud Manche, près de Mortain. Novea, qui travaillait déjà avec les Missions Locales, a fait appel à la Mission Locale du Centre Manche pour développer un partenariat et constituer ce trio « Les Plombiers du Numérique »/Novea/Mission Locale. La première session des Plombiers du Numérique a eu lieu à Saint-Lô à la fin de l’année 2020.

L’idée est donc de répondre aux besoins des entreprises en formant les jeunes, avec des formations courtes de 3 à 4 mois, principalement axées sur le geste professionnel (soudure, constitution des boitiers) et ancrées sur les besoins propres des entreprises. Une attestation de formation est délivrée en fin de formation.

Avez-vous eu des retours de jeunes ?

Beaucoup de jeunes issus des QPV sont réfractaires pour suivre des formations théoriques avec parfois des exigences importantes en termes de pré-requis, comme les niveaux d’entrées notamment. Or ces jeunes peuvent suivre des formations courtes uniquement axées sur le geste pratique, telles que le proposent les écoles des «Plombiers du Numérique». Il y a des métiers comme installateur réseau accessibles avec des formations ouvertes à tous, avec le minimum de pré-requis.

Nous n’avons d’ailleurs pas eu de mal à inscrire le nombre de jeunes requis à ces formations.

Lors de cette première action, 12 jeunes accompagnés par la Mission Locale (dont plusieurs en Garantie jeunes) se sont inscrits à ces formations. Pour la deuxième action qui a eu lieu en mars dernier, le positionnement a été mixte avec des publics de la Mission Locale, de Pôle emploi et de la direction de l’insertion du département.

Les jeunes venus aux réunions d’information connaissaient à peine le métier de câbleur fibre. Ils se sont lancés assez spontanément et cela a marché ! Les conseillers étaient surpris de la méthode puisque nous n’avions pas suivi l’idée de « construction du projet professionnel » classique. Les jeunes ont pu expérimenter leur futur métier, supervisés par un formateur technique et non théorique.

Comment la Mission Locale participe à la préparation des jeunes avant l’entrée dans ces formations ?

En amont de la formation, la Mission Locale prépare les jeunes notamment dans l’acquisition des compétences comportementales ou en terme de sécurisation du parcours. Par exemple, pour des jeunes qui prévoient de passer le permis de conduire, nous mettons en place des cours de code de la route sous forme d’ateliers afin de les motiver à passer le permis avant d’entrer en formation.

Malgré le contexte qui n’était pas évident, le projet a réussi car il a tout de suite « matché » avec les aspirations des jeunes.

Nous avons été animateur d’une opportunité plutôt que prescripteur classique d’une formation.

Y a-t-il des perspectives d’embauches après les formations ?

Il y a un taux d’insertion de 70 à 80% dans les entreprises après les formations.
Des CDD mais aussi des contrats d’apprentissage ont été décrochés suite aux formations.

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