Ratifiée par Stéphane Valli, président de l’UNML et par Thomas Fâtome, directeur général de l’Assurance maladie, cette convention s’inscrit dans le cadre de la « stratégie santé jeunes » élaborée par l’Assurance Maladie et qui concerne neuf millions de jeunes de 16 à 25 ans. Elle vise à actualiser et à harmoniser la collaboration entre la Cnam et l’Union nationale des Missions Locales, qui avait été initiée en 2016
Cette signature apporte ainsi de nouvelles perspectives pour répondre aux enjeux de la santé des jeunes, une dimension essentielle dans le cadre d’une insertion réussie.
Une action commune en faveur de la santé des jeunes
Concrètement, cette collaboration entend agir sur les différents freins rencontrés par les jeunes des Missions Locales en favorisant :
- L’information des jeunes, accompagnés par les Missions Locales, sur le système de santé,
- Le développement de comportements favorables dans la gestion de leur santé.
- Leur accès aux droits, aux soins, et à la prévention,
En outre, elle permet la formalisation de partenariats locaux entre les réseaux de l’Assurance Maladie et des Missions Locales, notamment au niveau régional. Un cadre plus souple qui vise à favoriser l’innovation et l’émergence d’initiatives locales entre les structures.
Une table-ronde sur l’accompagnement des jeunes sur les enjeux de santé
Dans la continuité de cette signature, une table-ronde organisée sur la thématique « Les défis et les réponses aux besoins d’accompagnement des jeunes sur les enjeux de santé » a été proposée aux participants de l’AG.
Une table-ronde animée par Keltoum Rochdi, Vice-présidente de l’ARML Ile-de-France et qui a réuni des représentants du secteur de la santé publique : Thomas Fâtome, Directeur général de l’Assurance maladie, Francois Beck, directeur Prévention et Promotion de la Santé (DPPS) à Santé Publique France ainsi que ceux du réseau des Missions Locales : Laurence Maubourguet, directrice de l’ARML Nouvelle-Aquitaine et Gwénaël Racine, directeur de la Mission Locale Sud Manche.
Cet échange a ainsi permis de mettre en perspective les difficultés rencontrées par le public des Missions Locales sur les questions de prévention et d’accès aux droits et aux soins. Une problématique depuis longtemps observée par Gwénaël Racine et les Missions Locales de la Manche qui mesurent depuis 2019 ce phénomène du non recours aux droits.
Autre indicateur avancé par Keltoum Rochdi, celui de la dégradation de la santé mentale comme l’indique l’« augmentation du nombre de troubles d’urgence et de dépressions chez les jeunes ».
Un constat bien connu des acteurs de la santé publique à l’image de François Beck qui évoque des actions afin « de comprendre cette souffrance des jeunes, qui a pour impact de ne pas pouvoir se projeter dans l’avenir. ». Pour Thomas Fâtome, cette convention illustre la « détermination » partagée d’apporter des réponses notamment en raison de son caractère « opérationnel » et « territorialisé ».
Une convention qui va ainsi favoriser l’émergence d’initiatives locales à l’image de celle menée en Nouvelle-Aquitaine : « Au niveau régional, l’idée a été de proposer des points Santé pour les jeunes, en allant chercher des partenaires sur les territoires. » (Laurence Maubourget) ou sur le territoire de la Manche : « Nous avons créé des partenariats forts, et des actions hors les murs avec les jeunes, par exemple, des ateliers organisés dans des Caf. » (Gwénaël Racine)
