Lire aussi l’article paru en juillet 2019 sur la signature de la convention UNML-CMA France
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Comment avez-vous construit le partenariat dans la région Pays de la Loire ?
Benoît Drapeau : Dans le cadre de la mise en œuvre de l’appel à projet dont les CMA ont été lauréates, les Missions Locales étaient identifiées comme potentiellement actrices, à travers les Périodes de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP). Il fallait néanmoins trouver le processus et l’organisation pour partager une culture commune autour de la mise en œuvre de stages et de PMSMP. Il nous a fallu un peu de temps pour convenir d’une organisation ad hoc. Le sujet des PMSMP a été un bon « véhicule » pour la/les chambres des métiers et les Missions Locales : cela a permis de fluidifier les parcours des jeunes de la Mission Locale vers la « Prépa Apprentissage » mais aussi, dans l’autre sens, entre la «Prépa Apprentissage » vers la Mission Locale.
Laure Gelin : L’objectif est aussi de continuer ce partenariat dans la durée et d’aboutir à un maximum de signatures de contrats en apprentissage. Nous nous appuyons sur les Missions Locales pour pouvoir intégrer les publics plus facilement dans nos CMA.
Marion Ménard : Nous terminons actuellement notre deuxième année du dispositif « Prépa Apprentissage ». Nous avons pris assez tardivement connaissance des PMSMP et il a donc fallu mettre en place très rapidement un processus de travail. Les Missions Locales ont su rebondir rapidement et ont réussi à nous proposer une organisation qui nous convenait très bien, notamment en nommant un référent « Prépa Apprentissage » au sein des Missions Locales.
Qu’identifiez-vous comme conditions de la réussite de ce partenariat, après la première année de mise en œuvre ?
Marion Ménard : A l’URMA, nous avons fait le choix de faire en sorte que chaque jeune qui rentre en « Prépa Apprentissage » soit inscrit au préalable en Mission Locale pour qu’il ait un accompagnement quel que soit son parcours. Les référents « Prépa Apprentissage » dans les Missions Locales permettent de fluidifier nos demandes concernant les jeunes en rendant les échanges plus efficaces. Des référents du côté de l’URMA se déplacent aussi en Mission Locale pour présenter directement le dispositif auprès des jeunes. Et des jeunes viennent aussi visiter le centre, à l’initiative des Missions Locales.
Cyrille Palvadeau : Les référents facilitent en effet grandement les échanges. La plus-value de ce dispositif , c’est le « co-accompagnement » des jeunes. La chambre des métiers se charge de l’orientation vers les formations et l’apprentissage et les Missions Locales interviennent en identifiant les freins périphériques au projet du jeune, notamment en garantissant la sécurité financière.
Quels enseignements en tirez-vous pour continuer à faire vivre ce partenariat ?
Benoit Drapeau : Ce travail nous a permis de mieux appréhender les parcours des jeunes dans une logique de sécurisation. Régionalement, l’ensemble des acteurs de la « Prépa Apprentissage », dont les services de l’Etat, identifient dorénavant bien sa plus-value.
Laure Gelin : L’idée est que la « Prépa Apprentissage » soit l’antichambre de l’élaboration du projet professionnel du jeune. Et il doit aussi avoir les clés en main pour intégrer par la suite un cursus qui lui convienne, dans un centre de formation.
Benoit Drapeau : A la rentrée de septembre, nous nous attendons à une hausse du nombre des demandes des employeurs. Nous devons nous préparer dès maintenant pour y répondre, tant sur les types d’aides que sur le recrutement de jeunes, par exemple.
chiffres clés
En Pays de la Loire, 400 jeunes suivis par les Missions locales sont entrés en « Prépa Apprentissage » sur un total de 45000 jeunes accompagnés. Près de 3000 alternants ont également été suivis cette année. La « Prépa Apprentissage » est significative aujourd’hui dans l’orientation des jeunes vers l’alternance.
