Le Président de la République a ainsi annoncé l’extension des mesures mises en place dans les territoires en tension à l’ensemble du territoire métropolitain à compter du samedi 3 avril. Il a également annoncé la fermeture des crèches, écoles primaires, collèges et lycées à compter du vendredi 2 avril pour une durée de 3 semaines pour les crèches et les écoles pour une reprise en présentiel prévue le 26 avril. Les collégiens et lycéens feront également leurs rentrées le 26 avril mais à distance dans un premier temps pour une reprise en présentiel prévue le 3 mai. L’enjeu de ces nouvelles mesures, complémentaires aux précédentes, est de ralentir drastiquement la dynamique de l’épidémie en limitant les déplacements et les interactions au strict nécessaire.
Pour le réseau des Missions Locales, comme depuis le début de la crise sanitaire, les priorités sont les mêmes : protéger les bénévoles et professionnels du réseau et les jeunes accompagnés. Plus largement, il s’agit d’apporter une contribution significative à l’effort national de lutte contre le coronavirus. A l’instar de ce qui s’était passé durant le précédent confinement, il est également important que les jeunes qui en éprouvent un besoin impérieux puissent continuer à être accueillis sur site.
Au regard de ces priorités et des annonces gouvernementales, l’Union nationale des Missions Locales, après échanges et discussions avec les organisations syndicales représentatives de la branche (CFDT et CGT) recommande aux Missions Locales, en dehors des Départements d’outre-mer, de :
- Systématiser le télétravail pour l’ensemble des salariés lorsque les tâches peuvent être réalisées à distance.
- Maintenir l’accueil sur site, sur rendez-vous, pour d’une part répondre aux besoins des jeunes qui ne peuvent être traités à distance et d’autre part pour garder un lien direct pour les jeunes les plus isolés. Ainsi, les jeunes pourront continuer à s’engager dans les parcours d’accompagnement en PACEA et en Garantie jeunes pendant cette période.
- Se doter d’un plan d’action, conformément au protocole « sanitaire entreprises », comme indiqué dans le message adressé le 24 mars par la délégation employeur de la branche aux présidences et directions des Missions Locales.
- Maintenir l’intégralité du salaire du salarié en arrêt garde d’enfant dès lors que le télétravail est impossible pour ce salarié et que son conjoint n’est pas déjà bénéficiaire de l’arrêt garde d’enfant.
La DGEFP a par ailleurs formulé les recommandations suivantes concernant l’accueil des jeunes :
Au regard de la situation sanitaire et des dernières annonces du Président de la République, d’une part, et de la nécessité pour le Service public de l’emploi de poursuivre sa mission d’accompagnement des jeunes, d’autre part, la DGEFP recommande aux Missions Locales, s’agissant de l’accueil des jeunes :
- de maintenir les entrées en PACEA et en Garantie jeunes afin de répondre au besoin d’accompagnement et de soutien financier des jeunes concernés ;
- de privilégier autant que possible l’accueil et l’accompagnement en distanciel pendant la durée de validité des dernières mesures prises par le Gouvernement ;
- de permettre, lorsque la situation personnelle de certains jeunes le rend nécessaire, un accueil collectif en présentiel, dans le respect des règles sanitaires applicables (décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020) : distanciation minimale d’un mètre et port de masque ; protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise face à l’épidémie de COVID-19) au regard notamment des caractéristiques des locaux d’accueil (superficie, ventilation, etc …) ;
- de différer, le cas échéant, la réalisation de la phase collective d’accompagnement à la fin des mesures de restrictions en vigueur.
L’UNML tient à témoigner de son soutien l’ensemble des salariés, présidents et administrateurs de chaque Mission Locale et chaque Association régionale.